
Z et quoi ?
Du 6 au 8 septembre de l’an dernier s’est tenu la huitième édition du Z-Event. Inconnu du grand public, cet événement est pourtant incontournable dans la sphère des amateurs de jeux vidéo. Pendant 3 jours, les streamers favoris des spectateurs de Twitch et de Youtube se réunissent pour récolter des dons pour une oeuvre caritative qui change chaque année. Lancé à l’initiative de Dach et Zerator, il fédère la communauté gaming.
Le show est spectaculaire. Introduit par un concert réunissant plusieurs artistes, le marathon commence avec des happenings qui s’enchainent et la somme des dons qui grimpe à une vitesse prodigieuse, dans une atmosphère bouillante qui rappelle celle des matchs de catch américain. Cet événement capture l’essence même des jeux vidéo : on ne joue pas seul, on se réunit, on partage des émotions. On ne regarde pas simplement un streamer jouer, on capte sa joie, sa frustration, on est en empathie lorsqu’il échoue et on s’ennivre de ses réussites. Loin de l’image de violence et de haine véhiculée par certains responsables de la société, le monde du jeu a cette capacité de fédérer.
Cette année, le week-end était dédié au Secours Populaire et comme depuis trois ans, l’événement a récolté plus de 10 millions d’euros. La somme est certes 10 fois inférieur au téléthon mais il n’y a ni participation des mairies, ni retransmission télévisuelle, ni communication des radios et autres supports. Et c’est peut-être là le plus surprenant avec le Z-event: sans publicité, il s’impose comme un acteur incontournable de l’humanitaire.

Un événement pas épargné par les scandales
Alors naturellement, il n’a pas échappé aux scandales. Le Z-Event ces dernières années a été émaillé de nombreux soucis qui ont nuit à son image, sans jamais détourner l’intérêt des spectateurs. En 2021, le streamer Inoxtag, aujourd’hui connu pour avoir gravi l’Everest, avait invité une jeune femme qui ne parlait pas français pour la séduire. Il avait tenu des propos salaces, dénoncés par Ultia, une autre streameuse. Il s’en est alors suivi une vague de harcèlement subi par Ultia. La justice doit statuer cette année. Cet incident amène à nous interroger sur les problématiques de harcèlement en ligne auquel sont confrontés de nombreux jeunes.
L’année suivante, le Z-Event avait décidé de promouvoir une association controversée. Zerator avait alors choisi de mettre en avant plutôt 5 associations choisies par son public qui œuvraient en faveur du développement durable. Depuis lors, ce format est conservé. Cela permet à un plus grand nombre d’associations de profiter des bénéfices.
Enfin, le dernier point qui a soulevé de nombreuses interrogations concernait la santé des participants. En faisant ce marathon, ils exposant leur corps à des risques importants. Dans les dernières éditions, l’organisation de l’évenement a donc imposé à chacun un nombre minimal d’heures de sommeil, afin de ne pas donner l’illusion aux spectateurs qu’il serait normal de se priver de sommeil, même pour la bonne cause.
Un enjeu politique majeur
La place du jeu vidéo et des jeux de manière générale dans la société ne cesse de faire débat. Auparavant perçus comme des solitaires associaux incapables de s’intégrer dans la société, les gamers sont aujourd’hui perçus comme des passionnés et représentent un réel enjeu, notamment pour les politiques. Car à travers les streamers, on touche leur audience, principalement des jeunes. Emmanuel Macron a ainsi félicité l’an dernier les streamers, puis invité à l’Elysée les différents acteurs du monde vidéoludique.
Le Z-Event nous rappelle que le plus important, ce n’est pas les moyens investis pour communiquer autour d’un événement. La première édition du Z-Event était en fait une dizaine d’amis dans un garage qui se faisaient appeler les “Avengers”. La raison du succès du Z-Event réside dans la passion qui guide les participants et les organisateurs. Ils ont compris tout ce que peut apporter le jeu: du partage, une meilleure compréhension des autres, un sentiment d’adhésion à des valeurs communes. C’est cet état d’esprit que l’on cherche à défendre avec W2F. Car oui, se former en s’amusant, non seulement c’est possible mais cela produit de bien meilleurs résultats. S’engager avec W2F Formation, Way To Fun, c’est faire un premier pas vers l’apprentissage ludique.
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